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Jacqueline va à la pêche

17 février 2008

Il fait nuit, nous devons encore garer le bateau

    Il fait nuit, nous devons encore garer le bateau à sa place. Pendant que Jean exécute la manœuvre, Bernard et moi déplaçons l’ancien bateau si difficilement que je tombe dans l’eau du port. Stevryl retrouve sa place, les affaires sont rangées ou emportées rapidement, nous reviendrons le lendemain pour son grand nettoyage.

     Retour au camping dans le J7, nous prenons une bonne douche chaude et un repas rapide. Nous sommes très fatigués et notre équilibre est perturbé : on se balance comme si on était encore sur le bateau.

     Nous racontons brièvement nos exploits à Patrick, Evelyne, Marie-Claude. Sous l’auvent de Jean, nous célébrons l’évènement au Champagne et nous allons enfin nous coucher.Zjac_dort

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17 février 2008

Après bien des efforts, nous réussissons à

     Après bien des efforts, nous réussissons à récupérer l’hameçon. « Fort de l’eau » est obligé d’en couper le fil. Hervé sort son couteau et découpe 4 petites nageoires jaunes sur la queue du thon. Il nous les donne, c’est l’usage lorsqu’on pêche un thon pour la première fois et on doit le garder à bord du bateau comme porte-bonheur.

     Bernard montre la gaffe à la foule. Le poissonnier arrive, Jean discute rapidement le prix de la transaction et le thon est hissé dans la camionnette frigorifique par une demi-douzaine de volontaires . Le thon y prend toute la longueur, il est couché sur un lit de glace pilée et couvert de sacs de glaçons. Je m’inquiète du sort du poisson dont j’aurais bien bien dégusté une tranche. Il sera vendu samedi au marché d’Arles. Dommage que ce soit si loin, j’aurais aimé prolonger cette aventure peu commune.XJAC_BER_GAF

17 février 2008

Après bien des efforts, nous réussissons à

     Après bien des efforts, nous réussissons à récupérer l’hameçon. « Fort de l’eau » est obligé d’en couper le fil. Hervé sort son couteau et découpe 4 petites nageoires jaunes sur la queue du thon. Il nous les donne, c’est l’usage lorsqu’on pêche un thon pour la première fois et on doit le garder à bord du bateau comme porte-bonheur.

     Bernard montre la gaffe à la foule. Le poissonnier arrive, Jean discute rapidement le prix de la transaction et le thon est hissé dans la camionnette frigorifique par une demi-douzaine de volontaires . Le thon y prend toute la longueur, il est couché sur un lit de glace pilée et couvert de sacs de glaçons. Je m’inquiète du sort du poisson dont j’aurais bien bien dégusté une tranche. Il sera vendu samedi au marché d’Arles. Dommage que ce soit si loin, j’aurais aimé prolonger cette aventure peu commune.YBERN_GAF

17 février 2008

Jean a demandé à « Fort de l’eau » de contacter

     Jean a demandé à « Fort de l’eau » de contacter un poissonnier. Ce doit être facile vu qu’aucun autre bateau n’a ramené de thon aujourd’hui. Lorsqu’il nous annonce qu’un poissonnier d’Arles le veut, nous occupons son attente à arroser notre pêche avec Hervé, son collègue et les pêcheurs de « Tempête II qui sont revenus en panne et bredouilles.  Sophie, la fille de Jean, nous photographie avec mon appareil. Bernard blague encore avec les spectateurs toujours nombreux.SLES4ETTHON

17 février 2008

« Fort de l’eau », notre fournisseur de matériel

     « Fort de l’eau », notre fournisseur de matériel et conseiller arrive aussi. On en profite pour trouver un mètre souple qui va nous permettre d’estimer la masse de l’animal. Avec une longueur de 2,30 m et un tour de tronc de 1,40 m, nous avons sorti un thon d’environ 150 kg.  Ce résultat ne nous surprend pas, nous savions évidemment qu’il était très très lourd.U3THON_ATTACHE

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17 février 2008

Nous accostons contre le quai face à l’hôtel

     Nous accostons contre le quai face à l’hôtel Mercure. Les badauds ne tardent pas à s’arrêter, admirer et questionner : poids ? taille ? quel poisson ? Ils nous considèrent comme si nous venions d’accomplir un exploit et nous profitons de ce vedettariat somme toute bien agréable pour leur répondre et poser devant leurs appareils photos et camescopes.

   

Beaucoup de pêcheurs sont arrivés, particulièrement Hervé, le spécialiste de la pêche au thon qui a si bien conseillé Jean. La rumeur d’une prise de thon est arrivée à la terrasse du Délos et ils ont pensé à nous. Ils en ont oublié de terminer leurs verres et la découverte de notre pêche les a vraiment agréablement surpris.

TYVETTE_SUR_BATEAU

17 février 2008

Notre entrée dans le port embrumé passe presque

     Notre entrée dans le port embrumé passe presque inaperçue. Elle provoque tout de même de nombreux signes d’admiration quand, de la Capitainerie au quai, les pêcheurs ou plaisanciers découvrent notre chargement.

     Sur le ponton proche de notre place de garage, Yvette, la femme de Jean, semble soulagée de nous voir arriver : il est déjà 19 h. Son mari lui crie que nous ne sommes pas bredouilles, elle est contente mais ébahie quand elle aperçoit la grosseur du thon.RJO_ET_THON

17 février 2008

Il est 16 h 30. Démarré à 12 h 45 la lutte a duré

     Il est 16 h 30. Démarré à 12 h 45 la lutte a duré 3 h 45. Nous sommes fatigués mais rayonnants.

     Le retour se prépare, l’heure ne permet pas d’autres tentatives et nous sommes bien trop pressés de ramener notre prise.

     Bernard lance à la mer les centaines de sardines qui restent ; les mouettes investissent rapidement les lieux et se disputent ce festin gratuit.

     Il faut d’abord récupérer l’ancre. Jean nous prouve ses connaissance en navigation : il doit calculer notre route en fonction du point où nous nous trouvons et celui où j’ai largué l’ancre. Nous constatons que nous avons dérivé de 4 milles. Que de kilomètres parcourus quand on additionne toutes les manœuvres effectuées pendant ces 3 h 45 !!!

     Nous rejoignons l’endroit, deux bateaux y pêchent encore à proximité. Nous rattrapons notre bouée, Jean passe son cordage dans sa boucle pour l’attacher au bateau. Il rejette la bouée et nous partons dans le sens inverse du courant. Cette technique permet de décrocher l’ancre et de récupérer une bonne longueur de cordage. Il suffit alors de remonter l’ancre et je m’y colle en tirant de bon cœur au début mais en y laissant le reste de mes forces.

     Nous rentrons en contournant les pêcheurs qui restent ; ils nous font des grands signes d’amitié quand ils aperçoivent l’arrière du bateau. Jean donne le cap à Bernard et nous filons droit sur la Grande Motte.

     Jean essaie de communiquer par radio avec ses amis pêcheurs mais n’y parvient pas. Nous recevons pourtant des émetteurs assez lointains mais toujours les mêmes : « Appel à tous ! Appel à tous ! » et la météo nous informe du temps qu’il fait.

     Après une heure de parcours, nous pénétrons dans une brume de plus en plus épaisse. Nous passons des sweats, Jacqueline reste sur le siège de conduite et je m’occupe en suivant notre route sur le GPS et la carte marine. Au passage de la ligne de migration des thons, mentionnée « Bouée de Sète »  sur la carte nous passons au milieu d’une centaine de mouettes qui, ayant trouvé de la nourriture, ne s’enfuient même pas au passage du bateau.

     Bernard nous explique que quand les bancs de sardines sont trop en surface, un des thons qui les chasse les rabat avec de grands coups de queue pour que le banc descende. Les autres thons peuvent ainsi se régaler de même que les mouettes qui récupèrent les sardines tuées en surface.

     Comme je suis attentivement notre progression au GPS et sur la carte, j’avertis Jean que nous sommes dans le dernier mille donc proche de la côte. Dans la même minute, une jetée sort du brouillard devant nous : nous sommes arrivés à 50 mètres de l’entrée de notre port. J’ai une petite pensée pour le voilier que nous avons doublé, il y a peu de temps dans la brume : ce sera moins facile pour lui.

17 février 2008

Jean et Bernard tirent du côté de la tête,

Jean et Bernard tirent du côté de la tête, Jacqueline tire la gaffe et je le tire par la corde de queue. La masse semble impossible à soulever. Son poids ajouté au frottement nous oblige à soulever et attacher la queue d’abord puis à s’y mettre tous les quatre pour le reste du corps. En un quart d’heure il est là, nous le tenons bien attaché, sûr de le ramener. De plus, Jean remonte l’échelle d’accès et en fait une barrière contre une chute éventuelle en cours de route.PILOTE2

17 février 2008

Il est bien accroché mais que faire maintenant ?

     Il est bien accroché mais que faire maintenant ? Pour ne prendre aucun risque, Jean est toujours sur son siège et le fil est toujours tendu. Je saisis la corde de la gaffe et j’en enlève le manche. Je coince la corde sur le bastingage et je la fais tenir par Jacqueline et Bernard.

     Je vais chercher des cordages plus gros dans la cabine et j’essaie d’encercler la queue du thon avec un nœud coulant. Comme je n’y arrive pas, je réfléchis un dixième de seconde et je plonge à côté du thon. On me lance la corde et je la fixe autour de la queue du thon. Solution peu prudente mais efficace qui nous permet d’attacher la queue au bateau : je suis désormais sûr qu’il restera là.

     Jean peut enfin quitter son siège et nous parvenons à amener le thon à l’arrière du bateau.  Je passe un deuxième cordage derrière les ouies du thon et nous essayons de le hisser sur le marchepied.

PBARRIERE_JEAN

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Jacqueline va à la pêche
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