Stevryl file sur une mer d’huile, nous dépassons

     Stevryl file sur une mer d’huile, nous dépassons l’Espiguette, la Grande-Motte et le Boucanet ont déjà disparu. Bientôt, nous ne voyons plus que le Mont Saint Clair de Sète et le Pic Saint Loup et nous nous retrouvons en pleine mer. C’est la première fois que nous sommes comme les pêcheurs de la chanson, en mer dès l’aurore avec de la mer de tous les côtés. C’est plutôt agréable et comme je me laisse secouer sans rien dire à l’arrière du bateau, les autres croient que je suis malade.

     Tout va bien, la température se réchauffe progressivement, nous apercevons de temps en temps des oiseaux, des autres bateaux et même un dauphin qui émerge plusieurs fois à bâbord.  Quel beau spectacle ! Avec les jumelles spéciales qui intègrent l’azimut à l’image, nous suivons la pêche de plusieurs chalutiers et le passage d’un porte-containers.

     Sur l’écran du G.P.S. la position du lieu de pêche que nous cherchons se rapproche et quand nous la trouvons, nous sommes sûrs d’être sur la zone car deux bateaux y sont déjà ancrés.

     Sur la carte, il s’agit d’une colline sous-marine d’environ un mille de diamètre. Avec le sonar et le G.P.S. je signale à Jean l’endroit idéal pour ancrer, celui qui allie la meilleure position et le moins de fond. En fait, cet endroit situé à la frontière du plateau continental (120 m) et des canyons très profonds devrait être un passage apprécié des poissons carnassiers qui y trouvent leur nourriture.